14 accessoires indispensables à faire suivre durant vos parties de pêche au toc / aux appâts naturels :
Pour pêcher la truite aux appâts, le matériel à posséder est assez sommaire comparé à d’autres techniques. Voici une liste des accessoires spécifiques à la pêche au toc qui viennent compléter notre panoplie habituelle de pêcheur de truites (wader, lunettes polarisantes, couvre-chef…).
1. Le fil « corps de ligne »
Le corps de ligne doit être de préférence un fil fluo coloré. Par sa visibilité, il assure le suivi de la ligne pendant la coulée. Couplé au guide-fil, il donne beaucoup d’informations. Les ralentissements de la ligne, les arrêts, les déplacements… se voient alors très facilement.
Suivant les parcours que vous prospectez et la saison à laquelle on se trouve, certains coloris vous conviendront mieux que d’autres. En début de saison et les temps sombres, j’apprécie le fil bi-color de chez Pezon & Michel en coloris orange/blanc.
Dés que les journées deviennent plus claires et les eaux translucides, j’emploie un fil vert fluo ou blanc. Le jaune standard fait aussi très bien l’affaire.
Les propriétés que l’on est en droit d’attendre d’un fil fluo : une bonne glisse, une grande élasticité, un minimum de mémoire, une visibilité incontestée. Comme il doit garnir votre moulinet et si vous pêchez les cours d’eau large, choisissez une bobine de contenance de 100 mètres. Et pour le coloris, chaque marque propose ses palettes de couleur.
Une, deux, 4 couleurs, c’est en fonction de vos essais que vous trouverez le fil qu’il vous faut.
Pour les diamètres, un 16/00 pour le début de saison est un maximum. Un 14/00 fait bien mieux l’affaire en terme de glisse et reste suffisamment résistant pour mettre en confiance. le 12/00 est à envisager lors des pêches estivales. Il devra dans ce cas être couplé à une canne souple d’action intermédiaire.
2. Le fil « bas de ligne »
Le nylon employé en pointe, soit à l’extrémité de votre ligne, doit toujours être inférieur au diamètre du corps de ligne. La tolérance générale est de maximum 4/00. Sinon, la différence de résistance au nœud trop importante générera de nombreuses cases sur cette partie fragilisée par ce différentiel. En résumé, un 16/00 en corps de ligne sera employé avec un 12 ou 14/00 en pointe par exemple.
Pour ce qui est du choix du nylon et de ses spécificités. Le nylon devra répondre aux critères suivants : bonne souplesse, bonne élasticité, bonne résistance au nœud, coloris discret. Il faut donc éviter les nylons trop raides, trop brillants et trop fragiles.
Concernant le fluorocarbone, j’émets une réserve. Ce nylon a pour avantage d’être quasi invisible sous l’eau et c’est un très bel argument j’en conviens. Mais la pêche aux appâts, dans le cas de l’emploi d’une plombée dégressive pour pêcher en dérive naturelle, sous entend des déplacements réguliers des plombs le long du crin. Et un fluorocarbone est très sensible à l’éraillement. Si votre plomb peut se déplacer sans blesser le crin, alors il ne faut pas se priver d’un tel atout.
Les nylons fluoro ont bien évolué et il est maintenant possible de trouver la perle rare, celui qui est discret et souple à la fois, qui accepte les déplacements des plombs sans que ceux-ci ne glissent de trop par la suite et qui ne casse pas au premier ferrage un peu sec. Si vous rencontrez des casses et que vous trouvez votre bas de ligne bien fragile, alors le nylon fluorocarbone que vous employez n’est pas adapté à ce mode de pratique.
En conclusion, un fil typé pour la pêche à l’anglaise est souvent notre meilleur allié.
3. Les guides-fil
Le guide-fil témoigne de la position et de la profondeur de pêche de notre ligne. Il sert aussi à visualiser les arrêts et touches des poissons. Il doit être visible en toutes circonstances. D’où l’importance de bien le suivre des yeux quelque soit la lumière ambiante, la météo, la teinte rendue par la profondeur de champ, la couleur de l’eau…
Les choix de couleur sont nombreux : jaune, vert, rouge, rose, blanc, bi-color…
Idem pour la forme : rond, grain de riz, cylindrique…
Par souci de discrétion, la base du guide devra être foncée (grise ou noire).
Le système de blocage est soit intégré (autobloquant) ou bien assuré par une antenne qui sera glissé dans le guide-fil perforé.
Disponibles en plusieurs tailles, si votre vue vous le permet, choisissez le modèle le plus petit possible. Il évitera une prise au courant trop prononcée s’il est immergé. Ou une prise à l’air s’il est maintenu hors de l’eau. Dans le cas contraire, une cassure est alors créée dans la continuité de la ligne et nuit à la qualité de pêche et à la présentation de l’appât.
Sauf dans le cas d’une pêche sous la canne façon toc, éviter les indicateurs type morceau de laine ou bout de plastique. Ils n’apportent aucun avantage, ils dépannent et c’est tout.
4. Les émerillons
Il est indispensable sur les grandes rivières. Il assure la transition entre le corps de ligne et le bas de ligne. Son rôle : éviter les effets de tournoiement et de vrillage quand on ramène la ligne en fin de coulée. On peut s’en passer quand on pêche au toc à courte distance.
Sa taille devra être la plus petite possible. Il est désignée alors comme un micro-émerillon.
On le trouve avec une (le rolling) ou deux (le baril) partie(s) rotative(s).
5. La boîte à plombs multicases
Une boîte distributrice de plombs allant du numéro 3 au numéro 9 permet de couvrir toute la saison de pêche. Les plombs allant de 3 à 7 servent essentiellement au printemps. Et en été, on utilise plutôt les plombs numérotés de 5 à 9.
Bien sûr, votre plombée devra être réfléchie en fonction du coup de pêche (débit, profondeur, taille de la rivière, présentation…).
La couleur brute du plomb satisfait à la majorité des situations de pêche. En été, la méfiance de la truite étant à son apogée, l’emploi de plombs teints en gris ou vert et se rapprochant du ton du fond de la rivière peut être une bonne tactique pour ne pas alerter la truite. Surtout si vous pêchez des parcours fréquentés.
Le véritable plomb est interdit depuis 2005, il a été depuis remplacé par un alliage. Cet alliage possède une masse volumique inférieure d’environ 10% à son ancêtre le plomb.
Ce qu’on y a perdu : un matériau mou et malléable. Les plombées étaient facile à composer et à défaire. Et on ne blessait pas le fil quand il y avait besoin d’enlever ou de déplacer un plomb.
On y a gagné l’arrêt de la dispersion d’un produit reconnu toxique pour notre environnement et notre santé.
6. Les hameçons
Le choix est large aussi bien en taille, en forme qu’en coloris. La taille de l’hameçon doit toujours dépendre de la taille de l’appât que l’on utilise. Idem pour la couleur bien généralement.
L’utilisation d’appâts vivants implique que l’hameçon doit être le plus fin possible et particulièrement piquant pour faciliter l’eschage. Garder l’appât mobile et ne pas le tuer quand on l’enfile garantie des touches plus nombreuses.
Autres caractéristiques, il doit être constituer d’un acier indéformable et ne jamais se casser lors d’un combat avec une belle truite.
Possibilité d’utiliser des nickelés en début de saison quand l’eau est claire et le poisson curieux. Par la suite, quand la saison s’avance, il vaut mieux utiliser les modèles bronzés ou mats qui ont ma préférence.
Et parce qu’il y a le choix, on peut employer la couleur rouge pour le ver de terre, le doré pour la teigne, le bleu pour la mouche naturelle, le noir pour les larves naturelles… À vous de voir la meilleure combinaison.
En terme de forme, je ne pêche quasiment qu’avec des hameçons droits de longueur standard. Je trouve qu’ils évitent beaucoup de décrochés que l’on peut rencontrer avec des hameçons spécial ver (hampe longue) ou des hameçons renversés.
Seulement pour les mouches naturelles et les asticots, j’utilise un hameçon plus courbé, court de hampe, très piquant et très fin de fer.
7. Le ciseau ou coupe fil
À vous de choisir entre un ciseau, un ciseau pliable ou un coupe fil.
On a souvent le réflexe de couper le nylon avec les dents, mais faut reconnaître que cela fait les affaires de notre dentiste. Et comme c’est aussi rapide et aussi simple d’utiliser un ciseau ou un coupe-fil, mieux vaut en prendre l’habitude.
8. La pince à ardillon
Bien entendu, cet outil sert principalement à écraser l’ardillon si l’hameçon en est pourvu.
Mais il peut aussi servir à décrocher les hameçons piqués dans la bouche du poisson.
Des becs relativement fins, plats et assez longs sont donc conseillés pour permettre ce multi-usage. Et bien sûr, pour la discrétion, éviter un modèle en métal brillant.
9. La boîte à petit matériel
Une boîte à plateaux multi-cases permet de réunir en un seul et même endroit tous les petits accessoires nécessaires à l’élaboration d’une ligne. Suivant chacun, on peut y disposer les guides fils et leurs barrettes, les micro émerillons, les hameçons… Les trappes transparentes permettent de voir en coup d’œil l’ensemble des articles en notre possession.
Certaines sont équipées d’un fond aimanté, d’autres d’un joint torique assurant l’étanchéité.
10. La poubelle à lignes
Cet accessoire est bien pratique pour récupérer, les bouts de fils, les pointes cassées ou les montages refaits. Avec cet ingénieux outil, les brins qui finissaient généralement dans les poches ou pire parfois, au sol ou dans l’eau ont maintenant une place bien destinée.
Très simple à utiliser, Il suffit de présenter le bout de ligne devant la fente et d’enrouler à l’intérieur du « monomaster » en tournant l’axe. La fente étant assez large, il permet aussi de récupérer les plombs encore pincés sur la pointe usagée.
Pour vider, c’est très facile. On déboîte et on retire l’axe avec sa partie brosse. On peut jeter alors les bouts de fils et les plombs dans une poubelle.
11. La boîte à appâts
Pour stocker nos appâts naturels, je vous recommande une boîte multi-compartiments à clapets et fixée à la ceinture. Je trouve que cela fait gagner du temps quand on doit changer régulièrement son appât. Les boîtes disposées dans les poches du gilet ou les sacoches tour de cou n’ont pas ma préférence.
Perso, j’emploie un modèle très basique en plastique. Mais on peut en trouver garni d’un isolant garantissant une meilleure conservation en période de forte chaleur.
12. Le bouton service
Le bouton service est bien pratique pour distribuer un accessoire sans devoir aller le chercher dans les poches et autres rangements. Les accessoires souvent employés peuvent-être alors saisi en une fraction de seconde : coupe-fil, pince à plombs, lime.
Disposé à l’intérieur du gilet ou dans votre plastron, il situe les articles précisément et permet de les rendre disponible rapidement grâce à son enrouleur débrayable.
13. La pince à plombs
La pince à plombs de type Stonfo est indispensable si vous utilisez des petits plombs sphériques. Très facile d’utilisation, elle permet de serrer, desserrer et enlever les plombs. Souvenez-vous que la pêche au toc ou en dérive demande de revoir régulièrement la composition de sa plombée (voir l’article sur les plombées). Et cet outil nous aide à remplir cette fonction. Un côté, doté d’une mâchoire, sert à enlever. L’autre extrémité sert à serrer / desserrer.
14. La lime
Une lime ou une pierre à affûter les hameçons ne sont pas des accessoires superflus.
S’il vous est déjà arrivé de perdre un poisson juste après le ferrage, avez-vous vérifier que cela ne venait pas d’un hameçon émoussé ? Les hameçons fins de fer sont assez fragiles et le piquant doit donc être vérifié régulièrement. En cas de doute, passez-le à la lime. Ou bien changez-le si la pointe de celui-ci vous semble trop arrondie.
Accessoires du pêcheur au toc / aux appâts naturels : fin de la check list
Voici réunit un ensemble de petits articles qui sont à mes yeux essentiels à la pratique de la pêche au toc. Peut-être n’aurez vous pas besoin de tous ces accessoires. Et peut-être que vous en rajouterez d’autres à la liste précitée. Chacun est à même de voir ce dont il a besoin en fonction de ses habitudes, de sa pêche, de son territoire…
Relâchant mes poissons et pratiquant le no-kill quasi systématiquement, je n’ai pas listé des articles comme le panier de pêche ou encore un chiffon, pratique pour s’essuyer les mains… Quand à l’équipement de base du pêcheur de truites, vous pourrez retrouver sur ce même blog un article à ce sujet : « les 10 essentiels de la panoplie du pêcheur de truites« .
J’espère en tout cas que les explicatifs et descriptifs de cet article pourront servir à certains d’entre vous dans le choix de votre futur équipement pour le toc.
À bientôt pour un nouvel article.
Lionel ARMAND
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